Brigitte Pietrzak a été musicienne et artiste peintre. D’origine polonaise, elle est née en 1963 en région parisienne dans une famille large d’esprit, qui lui transmet le goût de la recherche de soi. Dès l’enfance, elle manifeste son don de vision et vit des pertes de connaissance, qu’elle identifiera plus tard comme « la maladie chamanique ». Aspirant à devenir artiste, elle apprend son métier grâce à de nombreuses rencontres. C’est à travers l’expérience directe de la musique et de la peinture, deux pratiques qui sont pour elle un premier pas vers « le monde subtil », qu’elle développe librement son intériorité.
À 18 ans, Brigitte fait la connaissance de Charlotte Calmis, sa « mère spirituelle », qui la met sur le chemin de la spiritualité et d’elle-même. Elle va alors découvrir de nombreux maîtres de différentes traditions, parmi lesquels madame Guyon, qui lui montre l’importance de la prière du cœur, la Mère et Sri Aurobindo, qui lui font comprendre que « la conscience est une aventure » et qu’il n’existe pas de dualité entre l’esprit et la matière. Elle s’intéresse également à la tradition bouddhiste, à travers la pratique du zazen selon l’école de Taisen Deshimaru, et fait partie des groupes Gurdjieff pendant un temps, où elle travaille la « présence à soi » avec Michel de Salzmann. Convaincue que le psychologique et le spirituel sont liés, elle suit une analyse pendant treize ans pour « clarifier les premières couches de l’inconscient ». Parallèlement à cela, elle poursuit sa quête de l’invisible à travers l’art, notamment l’écriture d’un livre sur le photographe et galeriste Paul Facchetti. Celui-ci a découvert et exposé les peintres de l’abstraction lyrique, qui favorisaient dans leur pratique l’intuition et la spontanéité
du geste.
Le chamanisme entre dans sa vie quand elle a 49 ans, sans qu’elle s’y attende, grâce à la lecture des livres de Corine Sombrun et Laetitia Merli. Ressentant l’appel du chamanisme, Brigitte part un an plus tard avec son amie Anne Vittot à la rencontre de Enkhtuya, une chamane mongole, qui lui confirme son don de chamane et l’initie aux cérémonies et rites mongols – un des trois chamanismes sibériens avec celui des Bouriates et des Touvas. À partir de là, forte de tous les outils qu’elle a acquis, elle trouve « le sens de son service » et sa vie change de direction. Elle pratique alors le chamanisme en France et en Mongolie, où elle est retournée chaque année pour parfaire son initiation et se relier à « la source » que représente Enkhtuya, sa « sœur spirituelle ». Elle témoigne de cette expérience dans son livre La chamane qui lit sur les visages, qui a reçu le prix du Meilleur livre chamanique au Festival du chamanisme à Genac, en 2019. Une distinction qu’elle a refusé d’aller recevoir, ne se reconnaissant pas dans ce rassemblement néo-chamanique.
Brigitte Pietrzak a créé en 2019 le groupe Facebook « Qu’est-ce que le chamanisme ? », dans lequel elle partage sa vision du chamanisme et son expérience.
Elle s’envole au pays des esprits en 2022.